Comment atténuer les impacts du changement climatique sur la culture du colza ?

Le déficit de pluviométrie au cours de l’implantation pourrait fortement impacter le rendement du colza à brève échéance. De plus, un stress hydrique marqué entre le début de la floraison et 10 jours après le stade G4 (dix premières siliques bosselées) serait de nature à amputer le rendement jusqu’à 8 quintaux par hectare. En outre, l’élévation des températures a tendance à favoriser l’expansion des aires de vie des insectes qui progressent du sud vers le nord. L’accroissement de la pression des larves de grosses altises est particulièrement révélateur de cette tendance. Au-delà du rendement, la qualité des récoltes pourrait être impactée par ces conditions raccourcissant la croissance végétative et pouvant occasionner une moindre absorption de l’azote.

Face à ces contraintes multiples, le levier variétal fait l’objet d’un intérêt marqué. Les variétés précoces et à cycle court apparaissent particulièrement stratégiques pour limiter les risques d’échaudage.

De bonnes conditions d’implantation sont favorisées par la limitation des passages d’outils et un roulage, une préparation au plus près de la moisson et des semis réalisés au plus tôt. Enfin, un enracinement de qualité, des variétés précoces voire l’irrigation limitent l’impact d’un stress hydrique pénalisant la formation et le remplissage du grain.

Plus globalement, la diversification des assolements et cultures apparait de nature à répartir les risques. A nouveau, la robustesse des plantes constitue un levier d’atténuation des impacts des différents stress biotiques et abiotiques.