4 critères incontournables et 6 complémentaires pour bien choisir sa variété

Le choix variétal constitue la première étape déterminante pour réussir son colza. L’adéquation entre les caractéristiques sélectionnées et l’environnement est au cœur de la prise de décision. Celle-ci peut ainsi limiter l’impact des bioagresseurs.

Quatre critères apparaissent aujourd’hui primordiaux.
Le premier d’entre eux concerne la sensibilité au phoma qui constitue une maladie particulièrement préjudiciable. Le choix de variétés très peu sensibles (TPS) est vivement recommandé en évitant l’utilisation systématique de résistances spécifiques (rlm3, rlm7, rlmS). En effet, celles-ci ont tendance à sélectionner les populations de phoma en mesure de les contourner et favorisent ainsi l’apparition de résistance. Leur usage est donc conseillé en alternance avec des types TPS n’ayant pas ces caractéristiques.

La deuxième caractéristique centrale concerne l’élongation automnale. Outre la sensibilité variétale, celle-ci est favorisée par les semis précoces, la quantité d’azote disponible et l’apport régulier de matière organique. En conditions gélives, les colzas sensibles peuvent subir des dégâts. La vigueur constitue le troisième critère déterminant. Des notes supérieures à 7 seront notamment moins sensibles aux aléas sanitaires et climatiques à l’automne. Toutefois, cet indicateur n’est disponible que pour les variétés évaluées depuis 2019.

Enfin, la diversification est recommandée pour sécuriser la production. En dehors de ces caractéristiques, des leviers complémentaires peuvent être pris en compte : teneur en huile, hauteur, précocité à floraison et à maturité, résistance à la hernie et sensibilité à l’orobanche rameuse. Si les deux premiers critères s’appliquent de la même manière pour tout le territoire avec notamment des traitements fongicides facilités pour les variétés courtes. Le choix des précocités et sensibilités aux bioagresseurs mentionnés dépendent des conditions de l’exploitation.