Optimiser l’implantation

Essentielle pour limiter l’impact des bioagresseurs et des aléas climatiques, la robustesse du colza est l’aboutissement d’une implantation réussie. Elle est favorisée par la précocité de la levée, une bonne croissance à l’automne et la dynamique de reprise en sortie d’hiver. Dans cet objectif, les conditions à maîtriser concernent notamment le précédent, le travail du sol, la nutrition de la plante, la variété et la précocité du semis.
En premier lieu, le précédent sera idéalement récolté tôt avec des résidus peu abondants et de l’azote disponible dans le sol.

Ensuite, la préservation de l’humidité guide la mise en œuvre du travail du sol. Au regard de cette contrainte, la structure du sol est restaurée autant que possible dès la mise en place du précédent et préservée tout au long de sa conduite. La profondeur et le nombre d’interventions sont ensuite limités aux besoins évalués par un test bêche réalisé sur sol humide avant la récolte du précédent. Enfin, tout risque d’assèchement devra être évité dans les quinze jours avant semis.

Réalisé dans un lit de semence fin et un sol rappuyé, le semis se déclenche selon deux facteurs. Tout d’abord, climat, type de sol et mode d’implantation déterminent la plage à privilégier. Globalement, il convient d’intervenir plus tôt en sols argileux, superficiels et à faible disponibilité d’azote, dans l’Est de la France, en cas de semis direct ou de couverts associés. Le risque d’élongation incitera à éviter une trop grande précocité dans les autres cas. Le semis est finalement déclenché avant un épisode de pluie. Toujours dans la logique d’une robustesse, les surdensités sont à éviter. Selon les types de sol et modalités d’implantation, les densités sont adaptées en fonction des pertes attendues et visent un peuplement de 20 à 35 plantes au m².