Réussir son colza en agriculture de conservation et techniques culturales simplifiées

Agricorner Colza / Réussir son colza en agriculture de conservation...

Du colza en semis direct avec plante compagne

LG Aviron
LA référence pour votre colza

Voir sur Agriconomie

Benoit Leprun est agriculteur à Bligny-en-Othe (Yonne). Installé depuis 1998 dans ce secteur marqué par un climat continental, il a opté pour l’agriculture de conservation et un assolement en commun avec trois autres exploitations représentant 820 hectares. Leurs terres limoneuses d’une épaisseur de 50 cm à 3 mètres reposent sur des argiles à silex et la roche mère calcaire. Ils cultivent ainsi 150 ha de colza par an avec un rendement moyen de 30 quintaux pour une variabilité forte de 15 à 50 quintaux.

« Le semis direct représente un gain de temps, de plus nos charges de mécanisation et de carburant sont fortement réduites ce que nous espérons valoriser dans notre démarche de vente de crédit carbone, explique Benoit Leprun. En outre, ce choix technique nous évite de dessécher le profil ».

Le colza est préférentiellement implanté après un pois de printemps. « En laissant un sol nu et offrant une disponibilité intéressante en azote, il constitue un excellent précédent » note l’agriculteur. Dans le cas d’un précédent blé, la paille est désormais exportée après avoir été longtemps broyée. Les exploitants apprécient cette option évitant la faim d’azote du colza. Le colza est semé durant la première quinzaine d’août pour limiter les risques associés aux larves d’altises. Ils utilisent des semences de ferme non traitées à une dose de 25 à 30 grains / m2 selon l’état structural du sol. Un semoir à dent de 12 mètres de large avec un espacement de 25 cm est employé. Equipé de trois trémies, il permet l’apport de l’antilimaces dès le semis si besoin. Avec une vitesse moyenne de 5 à 6 km/h, la profondeur visée se situe entre 1 et 2 centimètres.

Le fenugrec restitue l’azote en fin d’hiver

« Le colza est toujours accompagné de fenugrec à 10 kg par hectare lequel atténue les dégâts occasionnés par les altises et charançons », précise Benoit Leprun. Gélive, la légumineuse restitue l’azote en fin d’hiver. Les associés apportent systématiquement des effluents de leurs élevages en remplacement d’un engrais starter soit 3 t/ha de fientes de poule après la moisson ou 18 m3/ha de lisier de porc à la levée du colza. 60 unités d’azote liquide sont apportées entre le 1er et le 15 février complétées de 80 unités un mois plus tard. Début mars, ils appliquent 2,5 litres de bore puis 100 kg de Kiesérite 25 viennent compléter la nutrition du colza en soufre.

La stratégie de désherbage est celle qui nécessite le plus grand nombre d’interventions. Elle inclut notamment 2l/ha de glyphosate juste avant ou juste après le semis. Dans les 15 jours suivants, les agriculteurs apportent en deux fois 1,5 l de métazachlore. Un herbicide anti-graminées est apporté si besoin un mois après le semis. Début décembre, deux nouveaux passages sont réalisés respectivement avec une propyzamide puis un traitement anti-dicotylédones. « Nous retardons ce traitement au maximum pour préserver le fenugrec » souligne Benoit Leprun.

Du côté des bioagresseurs, 6 kg d’antilimaces sont appliqués au semis et un deuxième traitement est apporté si besoin à la levée. Enfin, 0,8 dose de traitement fongique est appliquée à la chute des pétales.

L’agriculteur attire l’attention sur plusieurs points « le semoir en semis direct referme mal le sillon en condition sèche. Un travail du 1er cm du sol peut être utile et une bêche roulante de type Compil de chez Duro est parfois utilisée pour casser les pailles ». Il constate que l’export de la paille évite les bourrages au semis puis la faim d’azote au démarrage du colza. Conscient que le semis direct a tendance à favoriser les limaces, il observe également la présence de rongeurs mais ceux-ci n’ont pas forcément un impact mesurable sur le rendement à ses yeux.

Parmi les projets, Benoit Leprun annonce « nous allons tester le semoir monograine pour voir si la levée peut être améliorée. Nous devrons alors envisager un deuxième passage pour implanter le fenugrec ou nous passer de plante compagne ». Soucieux de tester différentes opportunités, il confie qu’il tentera probablement aussi un semis à 4 cm de profondeur.

 

LG Aviron

LG AVIRON est la semence colza n°1 en France depuis 2021 ! Elle bénéficie de la technologie de résistance partielle à la virose TuYV tout en adoptant un cycle précoce. Doté d’une excellente dynamique automnale avec maîtrise de son élongation, il est aussi un levier contre les insectes par sa dynamique de reprise printanière.

Pourquoi choisir LG Aviron ?

Conseils d’application :

Densité de semis :

Bonnes conditions : 25 à 35 graines/m2

Conditions sèches : 30 à 45 graines/m2

• Pas plus de 15 plantes/m linéaire avec un semoir monograine.

  • Caractéristiques techniques :

    Obtenteur : Limagrain

    Année d’inscription : 2019

    Précocité maturité : demi-précoce

    Précocité reprise : intermédiaire

    Précocité floraison : demi-précoce

    PMG : élevé

    Hauteur de plante : haute

    Richesse en huile : moyenne

Les plus du produit

• Excellent potentiel de rendement

• Excellente dynamique automnale

• Résistant à la principale virose (TuYV)

• Tolérant à l’engrenage

• Très bon comportement face aux maladies

Élise, experte rédaction
chez Agriconomie.