Stockage : Bien sécher après une récolte humide - Assurer un stockage sans germination

Les mécanismes physiologiques des tubercules se maintiennent durant le stockage. De ce fait, préserver la qualité, maîtriser la germination et limiter les pertes de poids impliquent un suivi régulier.

Dans le cas d’une récolte humide, le séchage des tubercules constitue la première étape afin de limiter le développement des pathologies (pourritures et gale argentée). La ventilation est en la matière un levier primordial. Déterminante, la température de l’air ventilé doit être inférieure à celle du tas. L’usage du groupe froid peut ainsi être pertinent quand les tubercules sont rentrés chauds. Une hygrométrie basse facilite également un séchage plus rapide.

Autre clé du stockage, la germination des pommes de terre nécessite une bonne maîtrise afin d’éviter les pertes de poids associées à l’émission des stolons. Lorsque le débouché le permet, la germination peut être ralentie à température basse (entre 4 et 5°C). Mais le contrôle à long terme passe la plupart du temps par l’utilisation d’un des cinq inhibiteurs autorisés en France, dont trois sont utilisables en agriculture biologique. Certains retardent la germination, d’autre freinent l’élongation des germes. Il existe deux solutions curatives. Cette gamme s’adapte à la diversité de conditions de stockage, variétés, débouchés et durées de conservation. Des associations entre elles sont aussi possibles.

Le choix variétal mérite enfin d’être pris en compte car il influence la dynamique germinative et donc les coûts associés à la conservation.