Pomme de terre et changement climatique

Du fait du changement climatique, le CNIPT* annonce une perte potentielle de rendement de 20 % sans adaptation. Il anticipe également des contraintes supplémentaires pour la conservation et une augmentation des déchets.

La sensibilité de la pomme de terre aux stress hydrique et thermique fait d’elle une culture particulièrement vulnérable aux aléas. Influençant la longueur du cycle, le changement climatique impacte également la production de biomasse. Enfin, de nouveaux bioagresseurs tels les acariens, taupins ou cicadelles migrent sous son influence pénalisant rendement et qualité.

Face à ces menaces, la recherche pourrait apporter des solutions : variétés plus résilientes et résistantes aux stress, produits de biocontrôles et biostimulants, amélioration des systèmes d’irrigation existants.

L’adaptation aux effets du changement climatique est également possible via la diminution du travail du sol, l’allongement des rotations et le développement des cultures intermédiaires. Ceux-ci peuvent également contribuer à atténuer les impacts de cette culture.

D’ailleurs, la pomme de terre dispose de solides atouts pour satisfaire les besoins d’une population croissante tout en maîtrisant les dépenses énergétiques. Elle s’avère notamment plus efficiente dans son utilisation des ressources que le riz et ne nécessite pas de transformation spécifique avant consommation. Cependant, pour cette culture qui pousse dans le sol, l’amélioration du stockage de carbone apparait plus difficile à atteindre.

^* Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre, 2022.