Les agri vous parlent - Méthanisation
Suite à des dégradations les rendant impropres à la consommation même animale ou à des refus tardifs, certaines pommes de terre prennent le chemin des méthaniseurs. Les agriculteurs concernés apparaissent satisfaits notamment par leur pouvoir méthanogène.
Installé à Etrepagny (Eure) avec son frère en grandes cultures et plants de pomme de terre, Sébastien Quillet indique «les tubercules introduits sont des plants refusés, invendus ou des écarts de triage. Ils sont incorporés suite à des problèmes de conservation ou des refus tardifs ». Leur activité de méthanisation a démarré en avril 2021. « Notre unité de 180 Normo m3/heure peut alimenter 40 bus ou satisfaire les besoins de 5 000 personnes, précise Sébastien Quillet. Nous traitons 35 % des pulpes de betteraves surpressées de la sucrerie située à proximité ainsi que 5-10 % d’issues de céréales. Le complément correspond à des Cultures Intermédiaires à Vocation Energétiques (CIVE). Il s’agit essentiellement de maïs et orge produits sur l’exploitation».
60 à 65 normo m3 de méthane produit à la tonne
Fabienne et Didier Bardin sont agriculteurs à Limpiville (Seine-Maritime). Développé en association avec quatre
autres exploitations, leur méthaniseur a démarré le 5 octobre 2023 en injection pour une capacité de 180 Normo m3/h
également. « Nous traitons pour l’essentiel nos effluents d’élevage : fumier et lisier des troupeaux laitiers et
fientes de poulettes, explique Fabienne Bardin. S’y ajoute des intercultures, du maïs, et des pulpes surpressées
issues de nos betteraves ».
Des pommes de terre ont été incorporées suite à des demandes de voisins ayant connu des problèmes de conservation.
L’agricultrice souligne : « nous valorisons ainsi des déchets qui ne conviendraient pas à l’alimentation animale.
Ils représentent un intrant méthanogène pas trop cher. Très riches en eau, ils conviennent bien en complément
d’autres apports ».
Sébastien Quillet note de même que le tubercule s’avère adapté à la production de biogaz car les bactéries le
dégradent facilement. Il précise « nous obtenons un pouvoir méthanogène de 60 à 65 Normo m3 de méthane à la tonne
contre 90 à 100 en moyenne pour une CIVE ».
A Limpiville, Didier Bardin ajoute « ce sont environ 200 tonnes qui ont été introduites en deux mois à raison de
cinq à six tonnes par jour sur un apport total de 80 tonnes quotidiennes comprenant fumier, lisier, pulpe de
betterave et seigle. La pomme de terre se dégrade assez rapidement. De plus, elle est facile à broyer et n’use pas
le matériel. »
Jusqu’à 10 %
L’introduction est réalisée avec un dosage supérieur à Etrepagny. « Afin de préserver le fonctionnement bactérien,
nous introduisons environ cinq à six tonnes sur les 40 tonnes quotidiennes et étalons les apports sur 40 à 50 jours,
note Sébastien Quillet. Au regard de cette dilution, nous n’avons pas observé de différence significative sur le
digestat qui est stocké dans une lagune de 12 000 m3 ». A ses yeux, la principale contrainte concerne leur temps de
conservation limité sur la plateforme.
Se conformant aux recommandations du laboratoire suivant leur unité, Didier Bardin souligne « je pense qu’on
pourrait inclure jusqu’à 10 % de pommes de terre. L’essentiel est qu’il n’y ait pas de cailloux ».
Sébastien Quillet rappelle toutefois qu’il s’agit bien là d’une solution de repli pour valoriser des déchets et
nullement une solution pérenne économiquement.
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Avertissement : Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes
alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine, animale et pour l’environnement,
conformément aux principes de la protection intégrée. Consultez le site http://agriculture.gouv.fr/ecophyto
Pour les usages autorisés, doses, restrictions d’emploi et contre-indications se référer à l’étiquette du produit ou
www.phytodata.com
PRODUITS À USAGE EXCLUSIF DES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES AVEC PRÉCAUTION. AVANT TOUTE
UTILISATION, LISEZ ATTENTIVEMENT L'ÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.