Quelle stratégie d’irrigation ?

La pomme de terre est particulièrement sensible au déficit hydrique lequel a un impact sur le rendement et la qualité. Ainsi, durant le grossissement des tubercules, 25 mm d’eau apportés peuvent fournir une production supplémentaire de 2t/ha. L’excès d’eau doit cependant être évité car il favorise les maladies fongiques ou bactériennes. Enfin, la sensibilité variétale au stress hydrique et la mobilisation des réserves en eau du sol permettent d’ajuster les apports.

Le dessèchement du sol est le facteur clé du déclenchement de l’irrigation. Il peut être mesuré par des sondes tensiométriques et capacitives ou par calcul du bilan hydrique.

L’aspersion pourra démarrer si besoin dès le stade levée pour des pommes de terre de consommation car un calibre moyen à petit est recherché. Pour celles destinées à la transformation, elle débutera avec l’initiation des tubercules. La micro-irrigation commence dès le stade levée après 8 à 10 jours sans pluie conséquente.

L’intensité des apports doit être adaptée à la vitesse d’infiltration de l’eau dans le sol pour éviter les ruissellements. En aspersion, une pression suffisante est nécessaire pour éviter la formation de très grosses gouttes.

Afin d’éviter les déformations ou craquelures, une alimentation en eau régulière est ensuite recherchée. A nouveau, les sondes ou le calcul du bilan hydrique permettent de déclencher les retours.
Enfin, l’arrêt est défini en fonction de la date de défanage programmée et de la destination des tubercules.