
Bien que les semis de blé et de maïs aux États-Unis connaissent une diminution, l'offre mondiale reste abondante et les prix des céréales se maintiennent fermement. Parallèlement à cela, une hausse notable des prix des huiles s'observe, marchant au rythme de l'évolution du prix du pétrole.
Ainsi que le révèlent des rapports dévoilés par le ministère américain de l'Agriculture (USDA), malgré les attentes, il n'y a eu aucune perturbation majeure. Ainsi en 2024, les agriculteurs des États-Unis prévoient une réduction de 5 % et de 4 % respectivement dans les plantations de maïs et de blé, qui s'étendent sur 36,4 et 19,22 millions d'hectares.
Cette diminution, principalement dans les surfaces dédiées au maïs, favorise l'essor du soja. Les prévisions dévoilées par l'USDA annoncent une extension à 35 millions d'hectares, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2023. Ceci, parallèlement à une hausse des stocks de soja (+9 %), de maïs (+13 %) et surtout de blé (+16 %) en comparaison avec l'année passée.
Pour Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors, ces prévisions montrent un potentiel positif pour le maïs mais négatif pour le soja. Toutefois, une fois cette nouvelle absorbée et en considérant les rendements potentiels, il anticipe que les stocks de maïs resteront stables, tandis que ceux de soja pourraient augmenter.
Les prix du blé : stabilité malgré les défis
Malgré une forte concurrence de la Russie, de l'Ukraine et de l'UE, le blé américain maintient ses prix. Sur Euronext, les prix du blé se sont stabilisés à environ 202 euros par tonne, tandis que le maïs a conservé sa position au-dessus de 193 euros par tonne.
Cependant, les huiles tirent leur épingle du jeu. Sur le marché européen, grâce aux conditions météorologiques défavorables qui menacent de réduire les rendements et à une constante hausse du prix de l'huile de palme en Malaisie, le colza s'est négocié mercredi à 450 euros la tonne. Cela indique que le marché des oléagineux, essentiellement utilisé pour les biocarburants, est influencé par les prix du pétrole, qui sont exceptionnellement élevés.