
Les récentes inondations dans le Bas-Rhin ont causé des pertes "colossales" selon la FDSEA, touchant durement les agriculteurs de la région.
Une volonté d’entretenir les fossés et ruisseaux
Selon Franck Sander, président de la FDSEA du Bas-Rhin, l'agriculture est aujourd'hui responsable de cette imperméabilisation des sols, suite aux fortes crues de ce week-end, qui ont entraîné des "pertes considérables" dans les cultures du département.
L'agriculteur regrette que « les rivières, les petits fossés ne soient plus entretenus », à cause de décisions budgétaires « des communautés de communes ou des mairies ». Il critique aussi l'artificialisation et l'imperméabilisation de "400 à 600 hectares par an depuis trente ans" dans le Bas-Rhin.
Les blés menacés
Par conséquent, "à chaque légère pluie, les cours d'eau s'élèvent rapidement, car [cette eau qui coule] sur ces routes bitumées et sur les toitures, entre dans les champs", explique-t-il. De nos jours, « le Rhin est bas », donc, selon lui, « il n'y a pas de raison que ces cours d'eau qui se jettent dans le Rhin ne s'évacuent pas plus vite ».
Le syndicaliste réclame des « règlements », afin de « rendre obligatoire l'entretien » des fossés et des ruisseaux, et pour « par exemple accroître la taille du fossé » lorsque « un projet entraîne une artificialisation des sols ». Il insiste sur le fait que l'eau doit être retirée le plus rapidement possible.
Selon Franck Sander, tous les champs au nord de Strasbourg sont submergés, et « toutes les prairies sont insalubres pour le bétail ».
De plus, il anticipe que les blés « vont brûler », car ils « sont sous l'eau et pourrissent habituellement après trois jours ». Il s'agit également de cultures telles que "la betterave, le tournesol ou le maïs".
Il redoute de nouvelles précipitations et ne peut pas ressemer ensuite. Il affirme que des "milliers d'hectares" sont affectés dans le département et que "la perte économique est importante".