Lactation vache laitière : protéger le foie, booster la production

Q: Est-ce que les vaches produisent du lait tout le temps ?

Non, les vaches ne produisent pas du lait en continu. Elles commencent à donner du lait uniquement après avoir donné naissance à un veau. La lactation dure environ 10 mois, puis la production baisse naturellement. Pour relancer un nouveau cycle de lait, la vache doit de nouveau être gestante et mettre bas.

Q: Comment se passe la traite des vaches ?

La traite des vaches est une étape essentielle de la production laitière, réalisée deux à trois fois par jour selon les élevages. Elle commence par une préparation rigoureuse de la mamelle, incluant un nettoyage et une vérification de l’absence de mammite. Ensuite, le trayeur installe les griffes de la machine à traire qui reproduit le mouvement naturel de succion du veau. Le lait est collecté dans un circuit fermé garantissant l’hygiène et la qualité. À la fin, les trayons sont désinfectés afin de limiter les risques d’infections. Bien conduite, la traite contribue au bien-être de la vache laitière et à l’obtention d’un lait sain et de qualité.

Q: À quel moment se situe le pic de lactation et quelle est son importance ?

Le pic survient généralement 30 à 60 jours après le vêlage. Il conditionne la production totale de la lactation : plus le pic est haut, plus la production globale sera élevée.

Q: Quels problèmes de santé peuvent survenir pendant la lactation ?

Fièvre de lait (déficit en calcium post-vêlage),Cétose / acétonémie (déficit énergétique),>Mammites (infections de la mamelle).

Q: Quels outils permettent de suivre et optimiser la production ?

Le suivi de la production laitière ne se limite pas au nombre de litres produits : il s’appuie sur plusieurs indicateurs et technologies qui aident l’éleveur à ajuster l’alimentation, prévenir les problèmes de santé et améliorer la rentabilité du troupeau. Contrôles laitiers (TB, TP, urée, cellules), Suivi de l’ingestion et rumination (colliers, capteurs), Logiciels de rationnement, Robots de traite avec données individuelles. En combinant ces outils, l’éleveur peut optimiser la ration, prévenir les risques de santé et suivre avec précision la performance de chaque vache, du début de lactation jusqu’au tarissement.

Mis à jour : 20 Octobre 2025 | Publié : 28 Août 2025
Nutrition
Temps de lecture : 6 minutes

Lactation vache laitière : protéger le foie, booster la production

Ce qu'il faut retenir :

Le foie, organe clé de la production laitière : en début de lactation, il subit une forte surcharge liée à la mobilisation des graisses, augmentant les risques de cétose, stéatose et baisse de production.
Les périodes de transition sont critiques : lactation, vêlage, tarissement, mise à l’herbe ou fortes chaleurs sollicitent fortement le métabolisme et fragilisent la santé des vaches.
Les hépato-vitamines sont un levier puissant : elles associent actifs protecteurs du foie, vitamines et oligo-éléments pour soutenir l’énergie, l’immunité et la digestion.
Utilisables en prévention et en curatif : à utiliser avant les périodes à risque ou en soutien lors de troubles métaboliques, baisse de lait ou convalescence après maladie.
Des bénéfices mesurables des hépato-vitamines : moins de cétose, meilleure reprise en lactation, production stabilisée et rentabilité optimisée.

En élevage de ruminants, et particulièrement chez les vaches laitières, les périodes de transition comme le début de lactation, le vêlage ou encore le tarissement sont des phases critiques. C’est à ce moment que le métabolisme des animaux est le plus sollicité. En première ligne, on retrouve le foie, organe central du métabolisme énergétique et de détoxification.

Pour accompagner cette phase de stress intense, les éleveurs peuvent compter sur un outil technique puissant mais souvent sous-exploité : les produits dits hépato-vitamines, qui associent soutien hépatique, vitamines, et oligo-éléments.

La lactation : définition et enjeux pour les éleveurs

La lactation est le processus par lequel la vache transforme les aliments qu’elle consomme en production de lait. Chaque cycle de lactation commence au vêlage, avec un début de lactation marqué par une forte demande énergétique. La gestion de la période de lactation, depuis le pic de lactation jusqu’au tarissement, influence directement la production laitière, la durée de lactation, mais aussi la longévité et la durée de vie productive d’une vache laitière en lactation. Pour l’éleveur, comprendre et maîtriser ces étapes est essentiel pour assurer la rentabilité et la durabilité de son troupeau.

Assurer une production de lait optimale, régulière et de qualité sur toute la durée de lactation,
Préserver la santé du troupeau et prolonger la longévité de chaque vache,
Garantir une fertilité efficace pour maintenir un rythme de vêlage adapté,
Gérer le tarissement afin de préparer efficacement le prochain cycle de lactation,
Améliorer la durée de vie productive tout en optimisant la production laitière.

La période de production du lait d'une vache laitière dure environ 10 mois. Pendant cette période, la vache est traite le matin, puis, si la saison le permet elle est sortie au pâturage.

Les facteurs qui influencent la production de lait

La production laitière d’une vache laitière est le résultat d’un équilibre complexe entre alimentation, environnement et suivi sanitaire. Ces facteurs influençant la santé des vaches peuvent entraîner des problèmes de santé et augmenter les risques de troubles métaboliques ou infectieux, impactant directement la lactation et la rentabilité de l’élevage.

Alimentation : équilibre en énergie (UFL), protéines (PDI), fibres, minéraux et vitamines,
Génétique : certaines races comme la Prim’Holstein présentent un potentiel laitier très élevé,
Stade de lactation : début, milieu, fin et période sèche n’imposent pas les mêmes besoins nutritionnels,
Environnement : confort, chaleur, stress, logement et hygiène influencent directement l’ingestion et la production.

Risques et pertes de rendement

Une attention particulière doit aussi être portée aux pathologies fréquentes de la vache laitière, comme la fièvre de lait, l’acétonémie ou la mammite, qui représentent des risques majeurs pour la santé du troupeau et la performance en lactation. Prévenir ces troubles par une gestion adaptée est donc indispensable pour maintenir une production régulière et durable.

Une ration adaptée aux besoins nutritionnels de la vache laitière est essentielle pour sécuriser sa santé et ses performances. Lorsque l’alimentation est mal équilibrée, notamment au niveau des minéraux et de la complémentation, les risques sur la production et la reproduction sont immédiats et coûteux pour l’éleveur.

Baisse de production laitière (de 1 à 4 kg/jour)
et perte de performance,
Troubles digestifs liés à une ration déséquilibrée,
Baisse de fertilité,
Immunité fragilisée (mammites, métrites).

Ils affectent particulièrement : les vaches après deux lactations, notamment les plus productrices ; les vaches et génisses en état d’engraissement excessif avant vêlage (note ≥ 3.5) ; les vaches et génisses gestantes de jumeaux ; et enfin les vaches avec un historique de maladies métaboliques.

Un point particulièrement critique est le début de lactation : à ce stade, les besoins nutritionnels explosent alors que l’ingestion reste limitée. La vache entre en déficit énergétique, mobilise ses graisses corporelles, surcharge son foie et s’expose à des troubles métaboliques tels que la cétose. Un suivi précis de l’alimentation, avec une ration équilibrée et une complémentation ciblée, est donc indispensable pour maintenir la performance et la santé du troupeau.

C’est ici que le foie apparaît comme un organe clé pour sécuriser la santé et maintenir la production.

Le foie, organe central pour le rendement lors de la lactation

Le foie est un véritable chef d’orchestre du métabolisme :

il transforme les glucides, lipides et protéines,
dégrade les acides gras mobilisés,
stocke et libère du glucose,
synthétise les protéines plasmatiques,
sécrète la bile,
et élimine les toxines (ammoniac, médicaments, métaux lourds).

En début de lactation, il est particulièrement sollicité. Lorsque sa capacité est dépassée, le foie s’engorge, devient gras et perd en efficacité. Les conséquences sont visibles : baisse d’appétit, chute de lait, TB/TP déséquilibré, troubles de la reproduction, immunité affaiblie et moindre efficacité des traitements.

👉 À retenir :

La production laitière dépend principalement de l’alimentation équilibrée, de l’environnement et du suivi sanitaire.

Le début de lactation est une phase critique avec un fort risque de déficit énergétique et de cétose.

Le foie est un organe clé : son engorgement entraîne baisse de production, troubles métaboliques et affaiblissement de l’immunité.

Les solutions pour maintenir et améliorer la production laitière

La priorité reste une ration équilibrée, adaptée aux besoins selon le stade de lactation, complétée par un suivi rigoureux des indicateurs techniques (TB, TP, urée, ingestion, comportement).

Mais dans certaines situations (début de lactation, chaleur, vaches grasses au vêlage, baisse inexpliquée de lait…), un soutien spécifique est nécessaire pour protéger le foie et aider l’animal à relancer son métabolisme.

Les actifs hépatoprotecteurs : le bouclier du foie

Chez les ruminants, un foie fatigué ou en souffrance se traduit par des signes cliniques et subcliniques :

Perte d’appétit
Baisse de production laitière
TB/TP déséquilibré (souvent TB très élevé)
Troubles digestifs (rumination ralentie, crottins secs)
Baisse de fertilité (retour en chaleur irrégulier, échecs à l’IA)
Immunité affaiblie (mammites, métrites plus fréquentes)
Mauvaise réponse aux traitements

Ces troubles peuvent être difficiles à identifier individuellement, mais à l’échelle du troupeau, les pertes économiques sont considérables : baisse de lait, hausse des frais vétérinaires, chute du taux de reproduction.

Les hépato-vitamines associent des molécules protectrices du foie, des vitamines et des oligo-éléments. Leur rôle est double : prévenir la surcharge hépatique et soutenir activement l’animal en cas de déséquilibre.

Les principaux actifs et leur rôle

Découvrez les composés essentiels au soutien hépatique et à la gestion énergétique chez les ruminants, en particulier en période de stress métabolique.

Choline & Méthionine

Rôle : donneurs de groupements méthyle indispensables à la synthèse des phospholipides. Ils permettent d’exporter les graisses hors du foie, évitant ainsi son engorgement. Réduction du risque de cétose, optimisation de la gestion.

✅ Bénéfice : meilleure utilisation des acides gras à des fins énergétiques.

Extraits végétaux

Chardon-Marie, artichaut, desmodium, curcuma

Rôle : antioxydants, détoxifiants et protecteurs du foie.

Le chardon-Marie, riche en silymarine, favorise la régénération des cellules hépatiques.

✅ Bénéfice : soutien actif du foie et élimination accrue des toxines.

Sorbitol

Rôle : cholagogue naturel

✅ Bénéfice : Stimule la production et l’évacuation de la bile, améliorant la digestion et l’élimination des déchets métaboliques.

Vitamines B, C et E

Rôle : catalyseurs indispensables au métabolisme énergétique et au renforcement du système immunitaire.

✅ Bénéfice : soutien de l’état général, amélioration de la résistance au stress et des performances de production.

Oligo-éléments

Sélénium, Zinc, Cobalt, Iode…

Rôle : éléments trace essentiels pour la reproduction, la croissance, l’immunité et l’équilibre enzymatique.

✅ Bénéfice : meilleure fertilité, croissance optimale, défense immunitaire renforcée et meilleure valorisation des rations.

Notre proposition de produits

Nos hepato-protecteurs

À quels moments distribuer des hépato-vitamines ?

La distribution d’un produit hépato-vitaminique chez la vache laitière peut se faire aussi bien en prévention (avant le vêlage, au début de lactation, lors de changements de ration ou de stress comme la chaleur) qu’en soutien curatif (sur vaches grasses au vêlage, en cas de baisse de lait, de test cétonique positif ou après un traitement). L’association d’hépato-protecteurs et de précurseurs de glucose s’avère particulièrement efficace pour réduire le stress métabolique et soutenir la production.

Tableau : périodes et objectifs de distribution des hépato-vitamines

Période	Objectif
Préparation vêlage (3-4 sem. avant)	Prévenir la stéatose, préparer le foie
Début de lactation (0 à 4 sem. post-vêlage)	Éliminer les toxines, relancer la production de glucose
Mise à l’herbe	Recyclage de l’ammoniac, soutien hépatique
Petits ruminants – gestation	Prévenir la toxémie de gestation

Les vaches retrouvent un appétit plus rapide, une production de lait stable et une meilleure efficacité alimentaire.

Gérer le tarissement des vaches : la fin de la lactation

Le tarissement est une étape essentielle dans la gestion du troupeau, car il marque la fin de la durée de lactation et prépare la prochaine période de production. Pour chaque vache laitière, cette phase doit être accompagnée d’une transition alimentaire progressive afin de réduire la production de lait tout en maintenant l’équilibre nutritionnel. Une attention particulière à l’hygiène est également indispensable, notamment pour protéger la mamelle et limiter les risques d’infections. Bien géré, le tarissement permet de préserver la santé de la vache, de favoriser une bonne reprise en début de lactation et d’optimiser la performance globale du troupeau.

Dans cette phase, le rôle des hépato-vitamines est particulièrement stratégique. Elles soutiennent le foie, organe clé du métabolisme, en améliorant la mobilisation des réserves et en limitant les surcharges hépatiques. Leur action favorise l’élimination des toxines accumulées et apporte des vitamines essentielles qui renforcent l’immunité de la vache, tout en améliorant la résistance de la mamelle face aux infections. Intégrées à la transition alimentaire et aux bonnes pratiques d’hygiène, les hépato-vitamines sécurisent la fin de la lactation et contribuent à un redémarrage plus performant lors du cycle suivant.