Le plan Ecoantibio 3
Aujourd'hui, dans le cadre du plan Ecoantibio 3, le ministre de l'Agriculture se rend au lycée agricole de Mirecourt, situé dans les Vosges, pour annoncer le lancement d'un nouvel appel à projets doté d'une enveloppe de deux millions d'euros.
Lancé en novembre 2023, le programme Ecoantibio 3 s'engage à poursuivre les efforts réussis de ses deux prédécesseurs. Entre 2011 et 2022, la France a constaté une diminution impressionnante de l'utilisation d'antibiotiques chez les animaux de 52 %, avec une réduction spectaculaire de 90 % pour certains antibiotiques essentiels, pour lesquels il n'y a aucune alternative disponible.
Le plan rénové ne fixe pas de nouveaux objectifs concernant le bétail. Cependant, il vise à réduire de 15 % l’usage d’antibiotiques chez les animaux domestiques carnivores, tels que chiens et chats. En outre, il étend son champ d’action à la lutte contre d’autres types de résistances, y compris les antimicrobiens et les antiparasitaires.
Des projets divers et variés
Le lancement du premier appel à projets dans le cadre du plan Ecoantibio 3 a été annoncé aujourd'hui, avec une période de soumission ouverte jusqu'au 14 juin 2024. Doté d'un budget de 2 millions d'euros, cet appel a pour but de financer une diversité de projets opérationnels, allant de l'élaboration de guides de bonnes pratiques à des projets de recherche visant à mieux comprendre comment réduire l'antibiorésistance. Pour plus de détails sur les modalités de participation, les intéressés peuvent consulter le site web du ministère de l'Agriculture. Les noms des projets sélectionnés seront dévoilés en septembre 2024.
La formation des éleveurs est au cœur du plan stratégique, ce qui explique la visite du ministre aujourd'hui au lycée agricole de Mirecourt. Ce dernier, ainsi que d'autres établissements, a bénéficié de financements pour des projets novateurs dans le cadre de cet appel à projets. Le lycée a également développé une méthode expérimentale pour repenser les modèles d'élevage traditionnels, adoptant une approche éthique remarquable, notamment par une réduction significative de l'utilisation d'antibiotiques, comme l'a souligné le cabinet de Marc Fesneau.
Un défi majeur
La résistance aux antibiotiques représente un défi majeur, en particulier pour la santé humaine. En France, elle est responsable de 5 000 morts chaque année. Sans mesures concrètes d'ici 2035, la résistance aux antibiotiques pourrait diminuer l'espérance de vie moyenne mondiale de deux ans.