Dans un contexte de transition écologique, le Sénat français vient d'adopter une proposition de loi historique pour la gestion durable des haies. Portée par le sénateur écologiste Daniel Salmon, cette initiative marque une étape cruciale dans la protection de nos paysages et de la biodiversité.
Le texte législatif trace une trajectoire claire et ambitieuse. D'ici 2030, les sénateurs visent l'augmentation de 50 000 kilomètres de haies en gestion durable, avec un objectif plus lointain de 100 000 kilomètres à l'horizon 2050. Cette stratégie prévoit également que 70% de la biomasse mobilisée provienne de haies gérées durablement, témoignant d'une approche globale et prospective.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a initialement manifesté des réserves sur ces objectifs quantitatifs. Malgré ses réticences, les sénateurs ont maintenu leur cap, démontrant leur détermination à agir concrètement pour l'environnement.
Au-delà des objectifs, la loi propose des mécanismes pratiques. Elle clarifie la définition de la gestion durable des haies et encourage les chaufferies collectives à s'approvisionner en bois local. Un crédit d'impôt attractif de 60%, plafonné à 4 500 euros par exploitation, vient renforcer le dispositif.
Conscient des défis politiques actuels, Daniel Salmon a choisi d'intégrer son projet dans la loi d'orientation agricole, augmentant ainsi ses chances d'adoption définitive.
Cette loi symbolise plus qu'un simple texte législatif. Elle représente une vision renouvelée de notre rapport à l'environnement, où agriculture et écologie peuvent coexister harmonieusement. Les haies, désormais reconnues pour leur valeur écologique et économique, deviennent de véritables alliées de notre transition environnementale.