
Les négociations commerciales entre la grande distribution et les fournisseurs agro-industriels pour l'année 2025 s'ouvrent dans un contexte marqué par des manifestations agricoles. Ce moment clé de l'année, où les acteurs de la chaîne alimentaire échangent sur les conditions de vente, est en effet influencé par les revendications du monde agricole concernant la rémunération et les conditions de travail.
Cadre des négociations
Conformément à la procédure habituelle, les industriels doivent soumettre leurs conditions générales de vente aux distributeurs d'ici la mi-décembre. Ensuite, une période de négociations s'ouvrira, nécessitant un accord avant le 1er mars 2025. Ces discussions détermineront les modalités d'achat pour les produits qui seront commercialisés tout au long de l'année.
Impact des lois Egalim
Les lois dites Egalim, mises en place pour mieux encadrer les relations commerciales et protéger la rémunération des agriculteurs, sont à l'ordre du jour. Malgré les efforts pour renforcer la position des producteurs, la question de la rentabilité reste cruciale. Les entités représentant les agriculteurs continuent de plaider pour une meilleure intégration des principes d’Egalim dans l’ensemble des transactions commerciales, y compris celles en dehors de la grande distribution.
Un climat social en toile de fond
Alors que les agriculteurs expriment leurs préoccupations à travers des mobilisations, les discussions sur les accords commerciaux prennent une tournure particulière. Les agriculteurs, regroupés en plusieurs syndicats, cherchent à faire entendre leurs voix sur des questions de prix et de valeur des produits agricoles, qui demeurent au cœur de leurs préoccupations.
Un équilibre à rechercher
Les supermarchés, de leur côté, cherchent à répondre aux attentes des consommateurs en matière de prix tout en gérant la pression exercée par les fournisseurs. Cet équilibre entre maintenir des prix attractifs pour les clients et respecter la chaîne de valeur est au cœur des enjeux de ces négociations.
Perspectives législatives
Le Sénat a récemment suggéré de mieux appliquer les lois existantes plutôt que d'introduire de nouvelles législations. Toutefois, la possibilité d'une nouvelle loi est envisagée pour 2025. Ce développement pourrait avoir des implications sur la manière dont les relations commerciales sont établies entre la grande distribution et les agriculteurs.
Les négociations de cette année se présentent ainsi comme une étape essentielle pour l’ensemble de la filière agroalimentaire, avec des implications qui iront au-delà des simples accords commerciaux. L’issue de ces discussions sera suivie de près par les différents acteurs concernés.