Un long processus
Suite à dix-huit mois d'un engagement rigoureux en études et en travaux de construction, l'écloserie innovante de la coopérative Les fermiers du Sud a été officiellement inaugurée dans le quartier Jean Petit à Saint-Joseph. Cette nouvelle installation impressionnante produit actuellement 70 000 éclosions chaque semaine, tout en possédant la capacité de monter jusqu'à 200 000 en réponse à une augmentation de la demande ou à un besoin spécifique.
Ce matin-là, dans le quartier Jean Petit à Saint-Joseph, un événement d'importance captivait l'attention : Huguette Bello, présidente de la Région, avait fait le déplacement exceptionnel jusqu'au Sud sauvage, un acte remarquablement peu commun, pour y participer. Il s'agissait de l'inauguration d'Eclocea, le second site de couvaison de l'île, marquant un moment significatif.
Ce projet d'incubation d’œufs de poule, visant à produire des poussins, a été financé grâce à un partenariat entre la coopérative Les fermiers du Sud et les groupes Duchemann et Grondin, dirigés par Cédric Duchemann, qui occupe également le poste de PDG chez Evollys, l'abattoir de volailles situé à L'Étang-Salé. Le financement, complété par des contributions bancaires, s'élève à un investissement total de 5,5 millions d'euros, pour une période de construction de dix-huit mois.
Jérôme Gonthier, ancien à la tête de l'Union réunionnaise des coopératives agricoles (Urcoopa), mène ce projet avec un enthousiasme contagieux. Il déclare : "Ce système assure un confort de travail inégalé, contribuant à une santé optimale pour les poussins." La sélection de ce lieu a été rendue possible par la disponibilité du terrain et le soutien indéfectible du maire, Patrick Lebreton, réputé pour son approche coopérative.
Un instrument essentiel pour le secteur
En effet, en compagnie d'Huguette Bello, il considère cette nouvelle structure comme une reconnaissance significative pour les nombreux éleveurs de la coopérative Les fermiers du Sud, située à Saint-Joseph. Initialement, un projet d'abattoir était envisagé près de la Zac des Terrass, mais cela aurait créé des conflits avec l'abattoir existant de L'Étang-Salé. Dans un mouvement de patriotisme économique propre à La Réunion, le projet a donc été réorienté. Ce couvoir moderne va non seulement renforcer la filière avicole, mais aussi tirer profit des innovations apportées par le lycée agricole de Saint-Joseph.
Bien que Cédric Duchemann reconnaisse que l'infrastructure n'est pas révolutionnaire ni unique en son genre, il souligne son importance vitale. Il explique que l'importation massive de poussins depuis la France continentale nécessitait une amélioration de la sécurité de la production locale, tant sur le plan sanitaire que de la gestion des ressources. "Le nouveau couveur va non seulement nous permettre de mieux contrôler les coûts, mais aussi d'avoir un impact positif sur le coût de la vie pour les habitants de La Réunion," affirme-t-il.
Le couveur de Saint-Joséph, conçu pour une production hebdomadaire pouvant atteindre 200 000 éclosions, est principalement destiné à répondre aux besoins spécifiques des quarante éleveurs de la coopérative Les Fermiers du Sud, avec une livraison régulière d'environ 70 000 poussins chaque semaine. La capacité de production est flexible, permettant des ajustements en fonction des demandes additionnelles ou des nécessités changeantes. Cette installation a en outre contribué à la création de quatre nouveaux emplois.
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