 
					Une période estivale d’ordinaire calme, mais qui résiste cette année
Traditionnellement, le mois d’août est synonyme de ralentissement pour le marché des œufs. La consommation domestique recule avec les vacances, et l’industrie agroalimentaire réduit ses achats. Pourtant, en ce mois d’août 2025, les prix se maintiennent à des niveaux élevés et la dynamique semble différente des années précédentes. Une situation qui interpelle autant les producteurs que les transformateurs.
Des prix résistants malgré la saison
Alors qu’une baisse saisonnière était attendue, les cotations observées autour du 15 août montrent une stabilité des prix des œufs calibrés. Dans la région parisienne, l’offre reste équilibrée grâce aux excédents venus du nord de la France. Dans le sud, la situation est inverse : la demande soutenue continue d’alimenter une pénurie locale, ce qui maintient une pression haussière sur les prix. Résultat : contrairement aux étés précédents, aucune correction significative n’est intervenue. Les éleveurs bénéficient ainsi d’une rentabilité estivale rarement observée.
Une demande industrielle qui reprend
Les industriels de l’ovoproduit (pâtisserie, plats préparés, restauration hors domicile) ont commencé à relancer leurs achats dès la mi-août. Les livraisons prévues pour la rentrée participent à cette résistance du marché. Cette reprise, même progressive, est un signal positif pour la filière, confirmant que les stocks seront sollicités dès la fin du mois d’août.
Des équilibres territoriaux contrastés
La situation met en lumière une géographie du marché des œufs en France. Dans le nord et la région parisienne, l’approvisionnement reste suffisant grâce à la densité de production. Dans le sud du pays, le déficit se renforce avec la consommation estivale et une production plus limitée. Ces disparités régionales offrent des opportunités pour les producteurs capables de cibler les zones déficitaires via des circuits de distribution adaptés.
Conclusion
En résumé, l’été 2025 confirme que le marché des œufs échappe cette année aux tendances saisonnières habituelles. Les prix se maintiennent à un niveau élevé, les industriels repartent à l’achat et les tensions régionales redessinent les opportunités de vente. Pour les producteurs, cette situation atypique ouvre la voie à une rentrée sous de bons auspices, avec une marge de manœuvre plus confortable que prévu.
 
         
         
  
                   
                   
                   
                   
                   
        