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Le géant viticole se retire des institutions bordelaises
Le géant des négociants en vin, Castel Frères, a informé qu’il se retirait provisoirement des institutions du Bordeaux. Cependant, il a informé maintenir ses pratiques tarifaires.
Dans une lettre ouverte datant de début mai 2024, le négociant Castel Frères s’est adressé « au collectif Viti 33 et à tous les viticulteurs présents devant [ses] portes le 28 février dernier ».
Une manifestation aux pieds de l’entrepôt de Blanquefort
Pour rappel, ce jour-là une centaine de viticulteurs de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) 33, les Jeunes Agriculteurs (JA) 33 et le collectif Viti 33 manifestaient tous trois sur le site de Blanquefort. La cause : le prix du vin qui ne « respectait pas les coûts de production ».
Vers la mi-avril, les deux syndicats et le président de Viti 33 ont reçu une assignation en justice de la part du négociant. Ce dernier demande plus de 100 000 euros de dédommagement après le déversement de fumier, de foin, de pneus et de ceps de vigne devant l’usine du négociant, considérée comme le plus grand chai d’Europe.
Castel refuse toute négociation
Les vignerons ont exprimé leur « incompréhension » dans un contexte de pourparlers regroupant viticulteurs, négociants, distributeurs et l’Etat autour du prix du vin. « Castel Frères attise de nouveau les braises, c’est incompréhensible », avait réagi Didier Cousinet, président de Viti 33, auprès de nos collègues du Républicain Sud-Gironde.
Castel n’est pas de cet avis et affirme que les manifestants sont à l’origine de l’impossibilité du dialogue. « Aucun dialogue, aucune entente ne sera possible tant que continueront de planer des menaces non pas de manifestations, mais de blocages, qui promettent d’autres dégradations, et tant que l’image de l’entreprise Castel et plus largement du Négoce ne sera pas restaurée », a rétorqué le négociant dans sa lettre.
« Devons-nous croire que la crise actuelle pèse uniquement sur les épaules des négociants ? », a ajouté le négociant qui souligne être aussi affecté par « cette crise dramatique et historique. »
Le géant Castel a donc annoncé en fin de missive, « maintenir son choix de pratiques tarifaires » pour les vins de Bordeaux, mais aussi de se retirer des institutions de la filière pour « faire entendre notre voix et notre colère ». Une nouvelle étape dans la crise du vignoble bordelais.