Le gouvernement français, sous l'égide de Michel Barnier, a annoncé la tenue d'un débat suivi d'un vote à l'Assemblée nationale concernant l'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et les pays du Mercosur, composé du Brésil, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Paraguay. Cette initiative vise à répondre à la colère croissante des agriculteurs français, qui s'opposent fermement à cet accord, jugé nuisible pour leurs intérêts économiques et environnementaux.
Barnier a exprimé son écoute des préoccupations des agriculteurs, affirmant que la France était fermement opposée à cet accord. Il a précisé que, conformément à l'article 50-1 de la Constitution française, il avait décidé d'organiser ce débat après consultation des leaders des groupes parlementaires. Le débat initialement prévu pour le 10 décembre a été avancé au 26 novembre suite aux demandes pressantes de plusieurs groupes politiques.
J’entends la colère, les tensions, l’incompréhension des agriculteurs sur le projet d’accord UE-Mercosur. La France y est fermement opposée.
— Michel Barnier (@MichelBarnier) November 19, 2024
C’est pourquoi, dans le cadre des dispositions de l’article 50-1 de notre Constitution, j’ai décidé, après consultation des présidents de… pic.twitter.com/0dlrUxpBgZ
La ministre des Relations avec le Parlement, Nathalie Delattre, a également souligné l'importance de ce débat pour protéger les agriculteurs français. Elle a déclaré que ce sujet était crucial et qu'il était légitime que l'Assemblée nationale puisse s'exprimer sur cette question.
Mercosur | J’ai demandé ce matin en conférence des présidents, à la demande de @MichelBarnier, d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 10 décembre un débat sur ce sujet majeur pour protéger nos agriculteurs français.
— Nathalie Delattre (@n_delattre) November 19, 2024
Cette démarche s'inscrit dans un contexte où la présidente de la Commission européenne souhaite finaliser rapidement cet accord. Barnier et le gouvernement français cherchent ainsi à exercer une pression sur Bruxelles pour renégocier certains aspects du traité, tout en mobilisant le soutien des députés français qui partagent leurs inquiétudes.
Les agriculteurs continuent de manifester leur opposition à cet accord, dénonçant une concurrence déloyale qui pourrait résulter de sa mise en œuvre. La Coordination rurale a même menacé d'intensifier ses actions si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte.