
Le gouvernement français a annoncé que les visites vétérinaires pour les animaux suspects de fièvre catarrhale ovine (FCO) et les vaccinations seront entièrement financées par l’État. Cette décision, confirmée par un arrêté publié au Journal officiel, intervient à la veille du lancement d’un vaste plan de vaccination.
Suite à la confirmation de trois foyers de FCO du sérotype 3 dans le nord de la France, le ministère de l’Agriculture a déclaré que la campagne de vaccination débuterait lundi, avec la distribution gratuite de 6,4 millions de doses de vaccins.
L’arrêté précise que l’État prendra en charge les visites des vétérinaires sanitaires pour diagnostiquer la FCO, traiter les suspicions cliniques, recenser les animaux présents, prescrire les mesures sanitaires nécessaires, et rédiger les rapports de visite et attestations. De plus, les analyses en laboratoire agréé pour les prélèvements seront également couvertes par l’État.
Cette épizootie, transmise par des insectes piqueurs, a débuté aux Pays-Bas en septembre 2023 et s’est rapidement propagée en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni. En Belgique et aux Pays-Bas, le nombre de foyers a fortement augmenté ces derniers jours, atteignant 308 en Belgique selon l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire.
Le premier cas confirmé en France a été détecté à Marpent, dans le Nord, près de la frontière belge.
La fièvre catarrhale ovine, aussi connue sous le nom de “maladie de la langue bleue”, est mortelle pour les ovins et se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante et la perte des petits en gestation. Elle affecte également les bovins, mais avec un taux de mortalité bien plus faible, et parfois les cervidés. La maladie se transmet par les moucherons culicoïdes d’un ruminant infecté à un animal sain. Contrairement à la grippe aviaire, la détection de la FCO n’entraîne pas l’euthanasie des animaux. La FCO, non transmissible aux humains, est présente en France depuis des années avec les sérotypes 4 et 8 (en Corse et sur le continent). Des vaccins existent pour ces sérotypes, mais des milliers d’ovins non vaccinés sont morts ces dernières semaines dans le Sud.
Les cheptels français n’ont développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n’avaient jamais été exposés.