
À l'occasion du Sommet de l'Élevage, qui se tient à Cournon-d’Auvergne, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a pris la parole sur un sujet brûlant : les épizooties qui frappent durement les cheptels bovins et ovins. Ces maladies, telles que la fièvre catarrhale ovine et la maladie hémorragique épizootique, ont causé des ravages au sein des élevages français, mettant à mal la trésorerie de nombreux éleveurs.
Consciente des enjeux pour les professionnels du secteur, la ministre a annoncé deux mesures clés pour faire face à cette crise. D’une part, une stratégie vaccinale est en cours de préparation pour limiter la propagation des maladies et protéger les cheptels encore sains. D’autre part, un dispositif d’indemnisation sera mis en place pour compenser les pertes subies par les éleveurs. Annie Genevard a souligné que les exploitations touchées doivent pouvoir se reconstruire : « Recapitaliser les cheptels, reconstituer les trésoreries, bref : se tourner vers l’avenir ».
Ces annonces, bien que jugées encourageantes par certains, ne répondent pas encore aux attentes des syndicats agricoles qui réclament des détails plus concrets. La ministre a toutefois précisé que le montant des aides et les modalités d’application seront dévoilés par le Premier ministre Michel Barnier, attendu vendredi au même événement. Celui-ci aura pour mission de rassurer les éleveurs et de préciser les moyens alloués pour atténuer l'impact de cette crise.
En marge de ces discussions, le monde agricole fait également face à une autre difficulté : la baisse des volumes de lait collectés annoncée par Lactalis. Les producteurs, déjà éprouvés par les épizooties, redoutent une chute de leurs revenus et une nouvelle fragilisation de la filière.
Les jours à venir seront donc cruciaux pour les éleveurs, qui attendent des réponses claires et des actions rapides pour surmonter cette période particulièrement éprouvante.