
La « réunion de travail » de l’Elysée
Dans le but de discuter des perspectives d'avenir du secteur agricole et de résoudre la crise qui l'a bouleversé cet hiver, le Président Emmanuel Macron prépare une rencontre avec les représentants du secteur à l'Elysée. L'objectif de cette réunion est de discuter des perspectives d'avenir du secteur et de trouver des solutions pour mettre fin à la crise qui a mouvementé le pays.
Une « réunion de travail », comme qualifiée par l’Elysée, était programmée pour 10 heures, échéance repoussée plusieurs fois depuis le Salon International de l’Agriculture le 24 février dernier, où le Président avait promis de rencontrer les syndicats trois semaines plus tard.
L’objectif est de refermer ce chapitre de crise agricole qui avait été marqué par le blocage de l’autoroute A64 en Haute-Garonne à la mi-janvier, s’étendant ensuite à travers le pays avec des revendications à la pelle, concernant les normes, la rémunération et, plus que jamais, la reconnaissance du métier.
« Action réaction »
Ces revendications ont été utiles puisque le gouvernement a débloqué une enveloppe de 500 à 600 millions d’euros, en réponse à ces dernières. Cette enveloppe concerne aussi bien des fonds d’urgence que des simplifications administratives ou des mesures spécifiques comme l’allègement des charges sur l’emploi de travailleurs saisonniers.
Comme évoqué plus tôt, l’objectif du gouvernement était de répondre à la demande des syndicats afin d’enterrer cette période trouble. Cependant, ces derniers ne sont pas du même avis.
Le monde agricole en reste sceptique
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs attendent une vision claire du Président pour l’avenir du secteur agricole, tandis que la Coordination rurale et la Confédération paysanne maintiennent une pression constante, presque étouffante. Elles considèrent que les récentes annonces et la réunion de jeudi effectuées par le gouvernement ne sont pas à la hauteur afin de régler les problèmes de fond du monde agricole.
Ainsi, bien que le gouvernement propose des actions concrètes, une partie du monde agricole reste sceptique quant à sa capacité à résoudre les problèmes du secteur de façon durable.