Face au vieillissement des agriculteurs et aux difficultés d’installation des jeunes, le projet de loi d’orientation agricole, récemment adopté par le Sénat, vise à renforcer la transmission et garantir la souveraineté alimentaire.
Former et accompagner la relève
Près de la moitié des agriculteurs ont plus de 50 ans, et la reprise des exploitations reste un défi en raison du coût d’installation et des lourdeurs administratives. Pour y remédier, le texte prévoit la création du "Bachelor Agro", un diplôme bac+3 destiné à renforcer la formation et l’attractivité du métier.
Un diagnostic modulaire sera également mis en place pour aider les jeunes à évaluer la viabilité de leur projet d’installation sous ses aspects économique, environnemental et social. Par ailleurs, les régions joueront un rôle accru dans l’orientation des politiques de transmission, avec des aides dédiées.
Souveraineté alimentaire et adaptation écologique
Le texte consacre l’agriculture comme "intérêt général majeur", offrant plus de stabilité réglementaire au secteur. Il privilégie aussi une approche d’"adaptation" plutôt que de "transition écologique", afin de concilier impératifs environnementaux et productivité. Le Sénat a également revu la pénalisation des infractions environnementales, réduisant certaines sanctions à des amendes administratives. Cette mesure vise à rassurer les agriculteurs, souvent critiques des contraintes réglementaires jugées excessives.
Une adoption stratégique avant le Salon de l’Agriculture
Le gouvernement souhaite faire adopter ce texte avant le Salon de l’Agriculture du 22 février, dans un climat de tensions croissantes. En répondant aux défis du renouvellement des générations et de la compétitivité, ce projet marque une étape importante pour l’avenir de l’agriculture française.