
Le ministère lance un appel à projets
Le 12 avril, dans une démarche proactive face au retrait progressif des pesticides autorisés sur le marché européen, le ministère de l'Agriculture a lancé un nouveau programme de financement. Ce programme vise à encourager la recherche et le développement d'alternatives aux pesticides. Les candidatures sont acceptées jusqu'au 31 décembre 2024. Cette initiative est une composante clé du Plan d'action stratégique, le Parsada, introduit en mai 2023, qui a pour but de se préparer au retrait potentiel de substances actives au sein de l'UE.
Avec un budget alloué de 146 millions d'euros, ce projet évolue simultanément au plan Écophyto, dont l'édition actuelle arrive à terme sans qu'un successeur soit annoncé. L'ambition est de permettre au Gouvernement de se conformer à l'interdiction d'utiliser des produits contenant des néonicotinoïdes, à l'instar de ceux employés dans la culture de la betterave, et de prévoir l'extension de cette mesure à d'autres domaines à l'avenir.
Faire d'une pierre deux coups
L'initiative, initiée après un premier appel à manifestation d'intérêt, vise à soutenir des projets qui contribuent à diminuer la dépendance aux produits phytopharmaceutiques synthétiques. Elle encourage également le développement accéléré de solutions alternatives pour des applications critiques, déjà définies dans les plans d'action validés par le Comité interfilières pour la protection des cultures. Le ministère souligne l'importance de la dimension territoriale des actions proposées et de leur facilité de mise en œuvre par les agriculteurs. Ces critères seront essentiels pour la sélection des projets.
Les professionnels à l'œuvre
Chaque initiative doit être lancée par des instituts agricoles certifiés, des entités de recherche, ou des chambres d'agriculture. Ces projets seront ensuite évalués et sélectionnés par l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer). Les projets choisis bénéficieront d'un soutien financier pouvant atteindre 7,5 millions d'euros, provenant d'une enveloppe globale de 50 millions d'euros, allouée sur une période de cinq ans.